Le Festival et Prix des littératures urbaines fait honneur aux auteurs et autrices du XXIe siècle qui racontent la vie en ville et façonnent les imaginaires.
Des quartiers populaires aux quartiers huppés, des centre-villes aux périphéries, on ne compte plus les livres qui racontent la vie en ville sans qu’aucun festival ne leur soit dédié. C’est ainsi qu’est née l’idée du Festival et Prix des littératures urbaines.
Cette journée mettra à l’honneur les auteurs et autrices du XXIe siècle qui racontent la ville à travers leurs romans, essais et poésies.
En fin de journée se tiendra la remise du second Prix des littératures urbaines par l’association Quartier Bis de la Littérature, afin que ces histoires existent pleinement en tant que genre littéraire.
Le festival & Prix des littératures urbaines est organisé par l’association Quartier Bis de la Littérature.
Liste des romans sélectionnés :
- Plus haut que la Tour Eiffel – Kohndo
- Clean – Johann Zarca
- La situation – Karim Miské
- L’extase – Monia Aljalis
- Rue du Passage – Fatima Ouassak
- Le château des rentiers – Agathe Desarthes
- Je me regarderai dans les yeux – Rim Battal
- Kaddour – Rachida Brakni
- Mon Petit – Nadège Erika
Liste des essais sélectionnés :
- Barbès Blues – Hajer Ben Boubaker
- Notre dignité – Nesrine Slaoui
- Enfant des bidonvilles : une autre histoire des inégalités urbaines – Margot Delon
- Streetologie – Ulysse Rabaté
- Petit frère : comprendre les destinées familiales – Yvon Atonga, Isabelle Coutant
Le jury se compose de :
- Juliette Arnaud, actrice scénariste, chroniqueuse de radio et autrice
- Nassira El Moaddem, journaliste et autrice
- Paulin Guéna, autrice
- Abdoulaye Sissoko, co-auteur du livre Quartiers de combat, militant associatif et gérant d’une entreprise de sécurité
- Mateo Corso, livreur
- Salim Keddouh, réalisateur de documentaires
PROGRAMME
10h30 – Ouverture des portes
11h / 12h30 – Les littératures urbaines ou la dernière chance du vivre-ensemble
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Avec Bakary Sakho (auteur et éditeur, Faces Cachées Éditions)
Nassira El Moaddem (journaliste, autrice de Les filles de Romorantin)
Jean-Luc Vidon (Président de la Fédération des Associations Régionales HLM)
Animé par Taoufik Vallipuram – co-fondateur du Festival des Littératures Urbaines
Alors que l’environnement politico-médiatique recycle pour le pire les clichés sur les quartiers populaires, la vie dans les logements sociaux, les pauvres et les populations d’origine immigrée, des auteurs et autrices choisissent de retourner le stigmate en faisant des populations et lieux sujets aux discriminations, l’épicentre de constats, points de vue et propositions fortes pour la société française.
14h / 15h30 – Sortir des tours et des bourgs.
Et des oppositions fantasmées entre les territoires ruraux et urbains
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Avec Achraf Manar (Président de l’association Destin liés)
Camille Bordenet (journaliste au Monde)
Dalya Daoud (journaliste et autrice de “Challah la Danse”)
Ramsès Kefi (journaliste et co-auteur de “Les contes du Roi Djibril”
Animé par Samuel Chabré, conseiller éditorial à Pioche! Magazine
Depuis quelques années, on voit une petite musique monter qui vise à opposer ou à rapprocher les quartiers populaires et milieux ruraux, les fameux « bourgs et tours ». Pourtant, dans la littérature, fictionnelle ou scientifique, peu de sources viennent éclairer ces rapprochements ou oppositions. Derrière les discours, où se cachent les fantasmes ? A travers ce débat, nous voulons explorer les expériences de vie dans ces territoires pour tenter dépasser ces cadrages médiatiques et proposer des pistes pour articuler autrement les liens entre urbanités et ruralités.
Suite à ce débat, nous remettrons les prix récompensant les Essais.
14h / 15h15 – A la ville comme dans les livres : où sont les hommes pauvres ?
Salle Lautréamont (pas d’accessibilité PMR) – Réserver votre billet
Avec Monia Aljalis (autrice de L’Extase, et enseignante)
Rachid Laïreche (auteur de “Les contes du Roi Djibril” et journaliste)
Martial Cavatz (auteur de “Les Caractériels)
Animé par Taoufik Vallipuram – co-fondateur du Festival des Littératures Urbaines
Au cours de notre processus de présélection puis de sélection, nous avons constaté à quel point la place des hommes originaires de milieux pauvres, et notamment immigrés, était réduite, tout aussi bien parmi les auteurs que les protagonistes des récits littéraires. Comment expliquer cette absence ? Quels liens existent-ils entre cette invisibilisation littéraire et celle des hommes pauvres dans les villes ? Qu’est-ce que les littératures urbaines peuvent proposer face à ce grand effacement ?
15h15 – Remise des Prix Essais
Entrée libre dans la limite des places disponibles
16h / 17h30 – Les récits de premier.e.s concerné.e.s contre l’endogamie littéraire
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Avec Cathy Bouvard (Directrice des Ateliers Médicis)
Ismaël Mereghetti (journaliste et auteur de “Aya Nakamura, dictionnaire critique”)
Nadège Erika (autrice de “Mon Petit”)
Animé par Mehdi El Afani – co-organisateur du Festival des Littératures Urbaines
Dans un univers littéraire qui n’a jamais connu autant de sorties, la tendance des récits assumés à la première personne se développe sans que l’on ne puisse vraiment saisir la place accordée aux premier.e.s concerné.e.s. Effet d’aubaine lié à leur notoriété hors du circuit littéraire (journalistes, militant.e.s associatifs, chercheur.e.s, artistes…) ou véritable tendance de fond signant l’ouverture d’un milieu réputé pour son entre-soi ?
Suite à ce débat, nous remettrons les prix récompensant les Romans.
16h30 / 17h30 – Les coulisses du Prix des Littératures Urbaines
Salle Lautréamont (pas d’accessibilité PMR) – Réserver votre billet
Animé par Adam Hammache : co-organisateur du Festival des Littératures Urbaines
Lors de cette deuxième édition du festival, le processus de sélection des livres pour les Prix des Littératures Urbaines a été repensé afin d’impliquer un large panel de lecteur.rice.s. Un Comité de Lecture, rassemblant 75 personnes, a été constitué pour explorer une pré sélection d’ouvrages. Chaque membre a lu au moins un livre, rédigé une synthèse et pris part à des ateliers collaboratifs visant à désigner les finalistes. La sélection finale a ensuite été confiée à un jury pluriel, chargé de déterminer les lauréats. Cette démarche expérimentale a été marquée par des réussites, des interrogations et des pistes de réflexion pour l’avenir, que nous souhaitons partager.
17h30 – Remise des Prix Romans
Entrée libre dans la limite des places disponibles
18h / 18h45 : Un conte musulman dans la cité
Salle Lautréamont (pas d’accessibilité PMR) – Réserver votre billet
Dialogue entre Taoufik Vallipuram (co-fondateur du Festival des Littératures Urbaines) et Fatima Ouassak, autrice du conte “Comme Ali”, un conte qui interroge la condition des garçons arabes en France avec un récit poignant une voie vers l’émancipation.
18h15 /20h – Performance artistique suivie d’une table ronde
« Rendre les villes populaires à leurs habitant.e.s historiques«
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Lecture de Stéphanie Vovor
Stéphanie Vovor performe depuis les brèches et endroits de trébuchement de la ville une langue vivace, qui capte le chaos et l’intime dans le même souffle.
Elle investit le territoire autant qu’elle l’écoute et tente de le saisir, fait de la ville une scène où le mot devient geste, où la langue est un corps en mouvement dans l’espace urbain : inattendue, vertigineuse, traversée par le réel, elle déborde.
Table ronde – Rendre les villes populaires à leurs habitant.e.s historiques
Avec Ano Kuhanathan (économiste)
Kohndo (Artiste, rappeur, et auteur de “Plus haut que la Tour Eiffel”)
Isabelle Coutant (sociologue au CNRS et co-autrice de “Petit Frère”)
Animé par Taoufik Vallipuram – co-fondateur du Festival des Littératures Urbaines
On connaissait la gentrification, qui décrit comment, dans toutes les grandes villes du monde, des habitant.e.s historiques de quartiers pauvres sont progressivement chassés par l’arrivée de ménages aisés, aidés par de grands plans de transformation urbaine. Depuis quelques années, l’inflation, les changements climatiques, la concurrence scolaire et les politiques sécuritaires comptent comme autant de nouveaux facteurs qui pressent ces habitant.e.s toujours plus loin. A l’image du mouvement des villes-sanctuaires, protégeant les populations immigrées, pouvons-nous imaginer des villes-sanctuaires pour les habitant.e.s pauvres ?