Et si… le design fiction participait à renforcer des discours et des pratiques hégémoniques en proposant, non pas des visions inquiètes d’un futur dystopique, mais en réalité, un déplacement hypnotique et sans échappatoire du présent ?
Et si… le design fiction participait à renforcer des discours et des pratiques hégémoniques (technophiles, productivistes, anthropocentrées, etc.) en proposant, non pas des visions inquiètes d’un futur dystopique mais en réalité, un déplacement hypnotique et sans échappatoire du présent ?
Cette séance du DFC ne proposera pas d'explorer de possibles fictions « futuristes » qui ont abdiqué les alternatives aux instanciations mortifères du capitalisme globalisé et digitalisé. Nous explorerons au contraire l'hypothèse suivante : celle de présents en puissance, « toujours-déjà-là », à actualiser comme autant de « fictions qui changent le monde » (Haraway), d'autres histoires de pouvoirs, d'autres dispositifs, d'autres mots. Non pas pour anticiper un futur funeste mais pour révéler et briser l'incantation performative du "There Is No Alternative », et rappeler que « n’importe qui peut faire le travail de magie, qui change la vie et renouvelle le monde, magie qui est l'art de changer la conscience à volonté » (Starhawk).
Crédits :
Cette séance est organisée par Tiphaine Kazi-Tani (École Supérieure d'Art et de design-Saint-Étienne). Table ronde : Participant.e.s = Lucile Olympe Haute (Reclaiming France / Unîmes / EnsadLab), Camille Lamy (CyDRe / Laboratoire Sauvage Désorceler La Finance), Fabrice Sabatier. Médiation Tiphaine Kazi-Tani, Max Mollon (Design Fiction Club).