Cette dernière séance de la saison rassemble trois films inédits, tous traversés par une approche puissante, méditative, poétique de la musique et de la nature. Une véritable expérience collective !
Allegro Largo Triste
Réalisation : Aurélien Froment (France / Grande-Bretagne - 2017 - 36 min)
Cinéma du réel 2018 (compétition française)
Le musicien Franco Melis, sonneur de launeddas (clarinette polyphonique sarde) est filmé dans des lieux liés à la pratique de son instrument et de sa transmission, en des plans qui épousent rythmiquement les phrases musicales des sonates. L’un des plus beaux films récents sur la musique, ou plutôt avec la musique, ici un personnage à part entière, qui déploie sa puissance d’évocation grâce à des plans rigoureux. Sous l’apparente austérité du dispositif inventé par l’artiste Aurélien Froment, l’émotion surgit, palpable, littéralement inouïe.
Proxima B
Première française en présence de la réalisatrice et du compositeur de la musique
Réalisation : Giulia Grossmann (France - 2017 - 15 min)
Musique originale : Cosmic Néman
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Ce film parcourt une Islande désertée, hantée par les roches et le lichen, volcanique mais qui n’explose jamais en dépit des tensions incessantes et poétiques. "Cette exploration méditative dans une nature désolée semble provenir d’un monde en perpétuelle renaissance. La caméra déambule dans ces espaces comme vierges d’empreintes humaines dont on ne sait s’ils datent d’avant l’apparition de l’Homme ou s’ils lui ont survécu. Ici, le film conjugue le temps cinématographique et le temps géologique : le temps de sa diégèse et celui de la nature." (Giulia Grossmann)
Les îles résonnantes
En présence du réalisateur
Réalisation : Juruna Mallon (France - 2017 - 41 min)
Cinéma du réel 2017 (compétition française)
"C’est dans l’oreille d'Éliane Radigue que le film nous amène, dans une expérience sensorielle aux limites de l’hypnose où nos sens sont à l’affût. En traversant les récentes pièces de la compositrice, des paysages jaillissent, notre écoute se précise, s’aiguise et cela persiste au-delà du film. L’espace d’un instant suspendu, méditatif, nous voilà extrait de la masse sonore qui envahie notre quotidien, pour une plongée déroutante, à l’image de son travail, dans une belle et douce déambulation introspective." (Tënk)