Etienne Cliquet retrace l'histoire de la démo, avec travaux pratiques.
L'esthétique du "demo or die" provient de l'expression "publish or perish". Si un livre n'est rien tant qu'il n'est pas publié, un programme n'est rien sans sa démo. La demo, manipulation en live d'oeuvres numériques, était la forme d'exposition privilégiée du défunt collectif en ligne Téléférique. Etienne Cliquet est le confondateur de cette plate forme qui proposait de 1999 à 2005 des programmes artistiques à télécharger. Aujourd'hui, il travaille en solo avec son projet Ordigami, recherche en origami assisté par ordinateur, et enseigne le multimédia à l'école des Beaux Arts de Toulouse où il était commissaire en février de l'exposition Démos Fantômes.
« La démo, expression forgée au cours de l'histoire de l'informatique, désigne la présentation d'un outil (logiciel ou matériel) que l'on manipule en public pour en montrer les possibilités. Ni performance, ni conférence, ni exposition, la démo trace une voie à part, propre à une culture d'internet, des machines, des interfaces et des logiciels » définit l'artiste.
Il retracera l'histoire de cette culture populaire de la démo, depuis la « Mother of all demos » de Douglas Engelbart, inventeur américain qui présenta au public le 9 décembre 1968 la première souris informatique (mais aussi la métaphore du bureau, la visioconférence, le courrier électronique ou encore le système hypertexte) à des formes plus contemporaines comme le live coding, en passant par la scène démo, surdoués du code qui se retrouvent lors de «demoparties», marathons de la programmation où ils rivalisent pour pousser toujours plus loin les limites de la machine.
Folklore du web
Internet a généré son propre folklore. Une culture populaire née de la rencontre créative entre individus et logiciels qui prend de multiples formes: des fonds d'écran étoilées ou gifs animés emblématiques des débuts du web, à la prolifération des LOLS cats, images rigolotes de chats, aux vidéos youtube et phénomènes viraux, comme le Star War Kid, le Rickroll et autre Bed Intruder. Une fois par mois, La Gaité se transforme en "surfing club", et vous invite à découvrir différentes facettes de cette pop culture informatique.
Un cycle proposé par Marie Lechner.