Pour cette deuxième édition du tribunal pour les générations futures, la prison est sur le banc des accusés.
Conditions de détention désastreuses, négation des droits les plus élémentaires, incapacité à réinsérer les ex-détenus... en 2011, en France, la prison continue à briser des vies et souiller les valeurs démocratiques. Pourtant, cette institution archaïque et inefficace est encore considérée comme un mal nécessaire. Un peu plus de deux siècles après avoir interdit les châtiments corporels, le temps est-il venu pour la France de réactiver l’utopie abolitionniste, et de fermer ses prisons ? Le 5 juillet 2011, nous mettons solennellement la prison en accusation, en la personne de Stéphanie Kretowicz, vice-présidente du Tribunal de grande instance de Bobigny. Les témoins : - Arthur Frayer, journaliste, auteur de Dans la peau d'un maton (Fayard, 2011), - Laurent Jacqua, ancien détenu, militant et auteur de J'ai mis le feu à la prison (Jean-Claude Gawsewitch Éditeur, 2010), - Olivier Razac, philosophe et spécialiste des alternatives à l'incarcération, auteur de Histoire politique du barbelé (Flammarion, 2009) et de Avec Foucault, après Foucault. Disséquer la société de contrôle (L'Harmattan, 2008). La séance sera présidée par Blaise Mao, rédacteur en chef adjoint d'Usbek & Rica. La soirée sera illustrée en direct par Vincent Caut, dont vous pourrez retrouver les dessins dès le lendemain dans notre chronique judiciaire. L'avenir n'est pas mort, et nous avons plus que jamais besoin de l'explorer ! Nous voulons identifier les bouleversements d'aujourd'hui et définir les enjeux de demain. Nous ouvrons le tribunal pour les générations futures.