La playlist de Planningtorock
Jam Rostrom alias Planningrock vient présenter son nouvel album Powerhouse, dans le cadre du troisième week-end Computer Grrrls, "Dea Ex-Machina".
Une soirée 100% queer de 20h à 5h30 : Entre voguing, bounce et clubbing, c'est la soirée idéale pour sortir son short à paillettes et libérer son chakra sacré.
Guest DJs :
20h-22h : Peanut Butler
22h-00h : Barbieturix
00h-2h : Karim & Karam
2h-4h : House of Moda
4h-5h30 : Peanut Butler
Le Français Kiddy Smile répand sur l’univers des beats vicieux et une happy house fabulosa et mal famée inspirée du début des années 90. Producteur et DJ talentueux, rappeur et chanteur, fashion addict, il sort en 2012 son premier et très acide EP « Worthy of Your Love ». Son style séduit Beth Ditto qui lui propose alors de jouer en première partie de son show.
Depuis, Kiddy Smile a fait tourner ses platines avec Hercules & Love Affair ou LCD Soundsystem, électrisé quelques défilés parisiens et sorti un deuxième EP, « Get Myself Alone », sur Chambre 404, le label fondé par Château Marmont. Il produit aussi une émission consacrée au voguing sur Rinse FM et régale les plus grandes villes du monde de ses sets hot sauce.
Rashard Bradshaw aka Cakes da killa est un club kid qui a commencé à rapper au lycée, inspiré par Mykki Blanco et LE1F mais aussi par Lil’Kim et Cam’ron. Chubby chérubin pailleté, Cakes da Killa est finalement loin d’être un enfant de choeur : sur un son futuriste qui combine la furie du trap, de l’EDM, du bounce et de la club music, il balance ses punchlines trash avec autant de férocité et de vitesse qu’une drag queen humiliant sa rivale dans un ball.
Ses trois EP, Easy Bake Oven, The Eulogy et le récent IMF, pleins de gay sex, de jock-straps et d’hymne anti-haters sont parfaits pour danser, twerker, se battre ou faire l’amour. Au choix.
Issu de la scène queer hip hop new yorkaise, le jeune rapper LE1F qui twerkait si joliment en minishort dans le viral track « Wut » a récemment contribué à ouvrir le placard dans lequel était enfermé le rap. Grâce à plusieurs mixtapes minimales et puissantes mêlant trap, dance, voguing, textures sonores et electro inquiétante, il a su imposer son style : voix de velours, flow hyperarticulé, faggot attitude, innuendos et punchlines ironiques.
Il est aussi le créateur du label Camp and Street et a notamment collaboré avec Boody, Mykki Blanco ou encore Spank Rock.
Big Freedia, mère spirituellle du ass-shaking, flamboyante queen diva du bounce - home made rap surpitché aux paroles hypersexuelles, inventé pour faire trembler les murs et libérer l’énergie du chakra sacré -, naît quelque part à la Nouvelle Orléans dans une maison où on écoute Patti Labelle et Sylvester.
Adolescente, elle apprend le piano, hante les chorales et décide que la musique et le design d’intérieur seront sa vie. En 1998, elle rejoint la scène bounce en devenant back-singer d’une jeune drag queen nommée Katey Red. Grâce à sa voix hors du commun, son style et sa présence, elle s’impose rapidement comme la « big girl » du genre. En 2010, elle en devient la queen mother avec l’album “Big Freedia Hitz, vol. 1” et le clip “Ya’ll get back now” dans lequel on la voit littéralement marcher sur la Nouvelle Orleans façon “ Attack of the 50 Foot Woman” et exhorter ses habitants à laisser monter en eux le beat libérateur. Big Freedia a désormais son propre show sur Fuse TV et a sorti un album l’année dernière intitulé “Just be free”. Are you ready to shake it ?
Originaire du New-Jerssey, Mike Q est une des figures-clé de la scène ballroom new yorkaise récente. Vingt-cinq ans après le séminal Paris is Burning, le voguing voit ses rangs rafraîchis par une nouvelle génération de producteurs et de DJ qui font la jonction entre tradition et heavy bass house d’aujourd’hui.
Mike Q est tombé amoureux de la scène ballroom en 2003 , à 17 ans, en découvrant “The Ha dance” des Masters at Work et n’a cessé depuis, de construire ses sets et ses morceaux autour de cette boucle fondatrice et de répandre la bonne parole dans toutes les battles de l’univers. Producteur prolifique, il a sorti en 2012 l’album Let it all out sur le label Fade to Mind et a créé son propre collectif Qween Beat Productions via lequel il déverse d’inombrables mixtapes, edits et remixes. Vogue baby !
Christeene est une drag terroriste, un personnage drôle et dérangeant campé par l’artiste Paul Soileau. Avec sa perruque pelée, son rouge qui bave, ses dessous troués, ses bas filés, ses poses hypersexuelles et ses textes ambigus ("Fix my dick"), elle est un contrepied aux traditionnelles et flamboyantes drags queens qui conquièrent leur public en s’époumonant sur I Will Survive devant un rideau arc-en-ciel. Sur de la dance lo-fi et des chorés délirantes, Christeene choque le punk comme le bourgeois mais nous donne aussi à voir l'envers du décor d'une communauté qui parfois, elle aussi, abandonne et maltraite ses naïfs, ses anormaux et ses pauvres. Vous reprendrez bien un verre de trash ?
Noise Manifesto est un collectif mouvant et paritaire fondé par la pionnière techno Paula Temple. Il s’agit d’un label et d’une plateforme pour des artistes électro qui revendiquent de ne pas suivre les normes. Une collaboration basée sur le respect et l’horizontalité qui englobe tous les genres, toutes les musiques et toutes les technologies.
Un travail commun qui tend à donner la priorité aux corps et aux identités invisibilisées et à faire tomber les plafonds de verre qui subsistent dans l’indutrie musicale. Noise Manifesto rejette le sexisme, le racisme et la queerophobie.
Nouvelle venue sur la scène electro, jeune DJ à la culture musicale largissime, Clara 3000 est la fille spirituelle d’Ivan Smagghe et de Chloé dont elle a d’ailleurs intégré le label (Kill the DJ). Capable de passer d’Einsturzende Neubauten à la techno la plus sauvage, elle fait souffler un vent de fraîcheur et d’érudition déviante sur les dancefloors parisiens et secoue les fashion shows avec ses sets farouches.
En 2014, elle a remixé le titre « Idle Eyes » de C.A.R. aux côtés de Planningtorock ou de Roman Fluegel.
Le festival LOUD & PROUD cherche à questionner la représentation des minorités sexuelles sur les scènes françaises et se propose de redonner la priorité aux corps et aux identités négligées et invisibilisées par l’industrie musicale en programmant, sur quatre jours, des concerts et des performances d’artistes queer. Du 2 au 5 Juillet, la Gaîté propose pour la première fois un festival de musiques et cultures queer.