La création d’un « Pièce d’hypnose » par Catherine Contour à partir d’un bol conçu par Felipe Ribon : l’un des « objets pour une hypnose domestique » de son projet de recherche (Audi talents award 2011), durant lequel elle l’a accompagné avec l’outil hypnotique. Partage de cette expérience et élargissement à d’autres designers dont les Eames et leur fameux film Powers of Ten, duquel elle propose de rapprocher un scénario « classique » de l’hypnose.
avec Catherine Contour, Alexandra Midal et Felipe Ribon
La question qui se pose désormais face à toute oeuvre chorégraphique dont on voudra interroger la spatialité mais aussi la puissance à déplacer les conventions et à produire des contre-emplacements concerne précisément l’habiter. Dans l’activité de danser, habiter le lieu n’est pas s’y loger, mais relève bien pourtant d’une tension entre géographie et paysage, géométrie et informe, ligne et matière, frontière et projection… « Il y a là une distinction tout à fait importante qui touche au corps et à l’existence même, la différence qui sépare ces deux termes : habiter et loger, écrit Henri Maldiney. Habiter, c’est vraiment hanter l’espace, c’est y être présent, être présent hors de soi et en même temps intégrer ce « hors ». C’est le paradoxe de l’existence.
Avec Catherine Contour, Alexandra Midal (historienne du design et responsable des Masters à la HEAD/Genève) et Felipe Ribon (designer).
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Alexandra Midal est docteur en histoire du design et commissaire d'exposition. Après avoir été directrice du FRAC de Haute-Normandie, assistante de Dan Graham, pensionnaire de la Villa Médicis, elle est aujourd'hui professeur en histoire et théorie du design, directrice des Masters Design et curatrice de la Design Project Room à la Haute école d'art et de design de Genève. Elle a publié dans de nombreuses revues internationales et dans des catalogues de musées (MoMA, MOCA, Mudam, Wolfsonian Museum, etc)
Felipe Ribon a étudié l’ingénierie environnementale à l’Ecole de Mines de Nantes avant d’intégrer l’E.N.C.S.I/Les ateliers. Il est chef de projet au studio des frères Bouroullec en 2006. Ses projets une autre salle de bain et S.Os lui valent le Grand Prix de la création de la Ville de Paris en 2009 et le Prix du public à la Villa Noailles. En 2012 il s’installe à la Villa Médicis pour y mener une recherche créative intime et personnelle. L’exposition Mind the Gap, produite suite à l’obtention du prix Audi Talents Awards, se place comme le premier résultat de cette introspection. De l’étude historique et iconographique de l’hypnose, à l’échange avec artistes, thérapeutes et chercheurs, le designer a décidé d’en faire lui-même l’expérience, pratiquée sur une base régulière, pour le développement de son projet.