Projeté pour la toute première fois en France.
La scène musicale de Sheffield, de Warp Records à Pulp, racontée par ses héros !
PULP : THE BEAT IS THE LAW - FANFARE FOR THE COMMON PEOPLE (première française)
Réal. : Eve Woods (2011, 91', VOSTA)
Festival de Glastonbury 1995. Les Stone Roses, têtes d'affiche, ont du annuler leur concert suite à un accident de VTT et Rod Stewart n'est pas disponible. Remplaçant de dernière minute, le groupe Pulp s'empare de la scène face à 80 000 personnes. Mené par un Jarvis Cocker déchaîné, il livre un concert considéré comme l'un des meilleurs de l'histoire du festival, dont le sommet fut le hit quasi générationnel « Common People ». Un moment épique qui précipita Pulp, loosers autoproclamés !, aux avants-postes du courant Britpop – succès qui leur aurait semblé totalement impossible, 12 ans auparavant (alors qu'au bord de la séparation, ils publiaient des albums minimalistes et tordus, bien loin de la disco'pop "normale" et rutilante qui les fit connaître).
Pulp : The Beat is the Law – Fanfare for the Common People revient en long format sur l'histoire de la scène musicale de Sheffield, du post-punk des années 80 (avec Cabaret Voltaire comme figure de proue) à l'explosion mondiale de la House Music et bien sûr de la Britpop (un courant largement monté de toutes pièces par les médias et dont peu de groupes ont réchappé, Pulp étant l'une des plus belles exceptions).
Le film nous replonge dans l'histoire de Sheffield. En juxtaposant archives inédites et interviews au long cours (Jarvis Cocker, Russell Senior et Candida Doyle, de Pulp, Richard Hawley, Mark Brydon de Moloko, Rob Gordon, le co-fondateur du label Warp Records, et bien d'autres), Eve Woods évoque les impasses économiques et politiques de ces années-là, celles des années post-Thatcher, et dont le triomphe de Pulp à Glastonbury constitue le revers presque idéalisé. Une autre histoire du Nord industriel de l'Angleterre.