Dix-septième lettre de l'abécédaire MOVING_IMAGE : quantité.
Chaque mois, MOVING_IMAGE propose un éclairage critique et prospectif sur ce domaine aux frontières mouvantes, où convergent à la fois un questionnement esthétique, social et politique de notre époque, et des enjeux liés à l’évolution des modes de production et de diffusion. Transversales et ouvertes, les séances se déroulent en présence d'artistes invités qui parlent de leur travail et de leurs recherches, ainsi que d'intervenants qui apportent un regard singulier sur la séance.
Un cycle proposé par Nathalie Hénon et Jean-François Rettig.
Pour la 17ème lettre de son abécédaire, MOVING_IMAGE propose de découvrir 6 films et vidéos rares autour de la notion de quantité. Séries, démultiplications, proliférations infinies et dispositifs monumentaux ont en commun cette idée que quelque chose excède et déborde notre perception. Une quantité sans mesure possible.
Marco Brambilla : Civilization (MEGAPLEX)
Vidéo, hdv, couleur, 3’22’’, Italie/USA, 2008 [sans dialogue]
“Civilization” décrit un voyage de l’enfer au paradis à travers le langage du cinéma contemporain. 300 séquences de films mises en boucle constituant une fresque infinie monumentale.
Marco Brambilla vit et travaille aux Etats-Unis. Il a d’abord réalisé des films grand public, notamment "Demolition Man" en 1993. Depuis 1998, il se consacre à ses projets artistiques en photo et vidéo. Son travail a notamment été exposé au Guggenheim Museum et au New Museum à New York, au San Francisco Museum of Modern Art, au Centre Pompidou dans le cadre des Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid.
Brenda Grell : Levitated Mass
Vidéo, hdv, couleur, 6’30’’, USA, 2012 [sans dialogue]
Branda Grell observe le transport d’un rocher de 340 tonnes destiné à une installation de l’artiste Michael Heizer au Musée d’art contemporain de Los Angeles. L’objet monumental devient un prisme révélateur de l’environnement urbain américain.
Brenda Grell a étudié à la Rhode Island School of Design. Son travail vidéo et multimédia se réfère au féminisme et la culture du hacking. Son travail a été exposé notamment au Hammer Museum de Los Angeles et au Kala Art Institute à Berkeley.
Vera Brueckner : What Happens When the Heart Just Stops
Documentaire, 16mm, noir et blanc, 11’31’’, Allemagne, 2013 [VO allemand ST français]
Vera Brueckner visite silencieusement le muséum d’histoire naturelle de Munich, explore les collections du musée comme autant de séries, saisissant des instants où la vie et la mort jouent une partie extraordinaire.
Vera Brueckner vit et travaille à Munich. Elle a étudié la photographie et le design à l'Université des sciences-appliquées et étudie le cinéma depuis 2012 à la HFF Hochschule für Fernsehen und Film.
Jan Ijäs : Two Islands
Film exp., 16mm, noir et blanc, 5’58’’, Finlande/USA, 2012 [VO anglais ST français]
Jan Ijäs filme deux friches de la ville de New York, à State Island et à Hart Island. L’une est une décharge publique actuellement fermée, jadis la plus grande au monde; l’autre, encore en usage, est un cimetière pour les corps non identifiés.
Jan Ijäs a étudié à l'Université d'art et de design d’Helsinki. Ses films interrogent la frontière entre fiction et documentaire. Ils ont été projetés notamment au TriBeCa Film Festival, au Festival International du Film de Tampere et au Festival International du Film de Rotterdam.
Christoph Oertli : Monsieur René
Vidéo, hdv, couleur, 11’11’’, Suisse/Belgique, 2012 [sans dialogue]
La caméra explore un appartement submergé par des objets, traverse un monde matériel quasi surréaliste. Les différentes pièces révèlent la présence d'une personne immobile, séparée de la vie et de l'extérieur par une prolifération d'objets.
Christoph Oertli vit et travaille entre Bâle et Bruxelles. Son travail a été présenté notamment à la Transmediale, à la Cinémathèque Québécoise, aux Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid.
Gaëlle Boucand : JJA
Documentaire, hdv, couleur, 51’30’’, France/Suisse, 2012 [VO français ST anglais]
Un homme de 85 ans, isolé dans sa luxueuse propriété, raconte l`histoire de sa réussite économique et les raisons de son exil en Suisse. Les multiples différends qui l`opposent à des personnes plus ou moins proches scandent son récit, qui se déploie en alternance d`un jour à l`autre, d`un bout à l`autre de sa résidence.
Gaëlle Boucand vit et travaille à Berlin. Diplômée des Beaux-arts de Paris, et a été en résidence au Pavillon - Laboratoire de création du Palais de Tokyo. Son travail a été projeté ou exposé notamment aux Rencontres Internationales Paris/Berlin/Madrid, au FIDMarseille, au Musée d`art Moderne de la Ville de Paris, au Palais de Tokyo.