Queeriser les musées et les archives.
La question de la protection de la mémoire LGBTQ+ n’est pas nouvelle : apparue dans les années 80, elle est toujours cruciale, notamment à Paris, où la création d’un centre d’archives LGBT est un projet repoussé depuis près de quinze ans. La patrimonialisation de notre mémoire concentre des enjeux direct de visibilité politique et sociale dans notre société, car faire partie de l’histoire est un enjeu du temps présent. Cette question convoque également la notion de droit et les instances transnationales qui y sont liées. Pour éviter la stagnation, la réappropriation, ou la déformation, par quels moyens et quelles voies devons-nous protéger notre histoire ? Quelles instances, quels lieux, et quelle mémoire pour nos luttes ?
Table ronde avec Renaud Chantraine, Marine Gilis et E-J Scott
Modération : Sara Mokrani
Renaud Chantraine, est doctorant à l'EHESS et travaille sur les questions de patrimoines LGBTQ. Il travaille actuellement au Mucem sur un projet d'exposition sur le VIH-sida.
E-J. Scott est commissaire et créateur de l’exposition Museum of Transology, présentée à la Fashion Space Gallery de Londres.
Marine Gilis prépare un projet de thèse sur la question des archives du féminisme et LGBTQ. Elle est stagiaire à la Mairie de Paris sur la thématique "archives LGBT" et anime le groupe des Archi-fans.