À rebours des clichés habituels sur la ruralité, les campagnes nous font entendre les voix du renouveau.
Il y a celles de ses habitants historiques qui tentent depuis toujours d’insuffler du dynamisme à leur localité, mais aussi celles des néo-ruraux décidés à changer leurs modes de vie. Ces voix sont précieuses dans un monde où, à l’échelle globale, l’urbanité continue à toujours plus se déployer.
Pendant longtemps, quitter la campagne était synonyme d’échappatoire, de réussite sociale, d’ouverture sur le monde : c’était partir pour étudier en ville, échapper au poids de la tradition et à l’entre- soi, s’affranchir des normes locales... Mais pour d’autres, rester sur sa terre natale est un engagement politique. C’est participer à développer le tissu socio-économique local, contribuer au repeuplement des sols, favoriser le redéploiement des commerces en centre-ville, etc. Et puis il y a cette autre catégorie de personnes rurales : celles et ceux qui, à l’inverse, désertent les villes pour venir s’installer dans les campagnes. Ce phénomène intervient à l’heure où la pression immobilière et la densité urbaine se font toujours plus pesantes, et où l’envie de se reconnecter avec des choses tangibles, porteuses de sens et plus respectueuses de l’environnement est de plus en plus forte.
Une écoute-discussion en présence de :
- Maxime Verdin et Alexia Beaujeux, auteur et autrice de La traverse (2019)
- Clément Osé, auteur du podcast Un aller pour la Terre et du livre De la neige pour Suzanne (éditions Tana)
- Benoît Coquard, sociologue à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), auteur de Ceux qui restent. Faire sa vie dans les campagnes en déclin (La Découverte, 2019).
Il était des voix
La Gaîté Lyrique et le Paris Podcast Festival s’associent pour rendre audibles des récits hors normes, des paroles souterraines, des itinéraires bis qui n’arrivent pas toujours jusqu’à nous. Pour la création d’un podcast dédié, enregistré devant nous, nous écoutons ensemble les voix des invisibles.